Table des matières
l'ISO a élaboré un modèle générique pour l'interconnexion des systèmes ouverts appelé OSI (Open System Interconnection). Ce modèle de référence compte sept couches qui couvrent tous les aspects de la communication entre des machines en réseau.
Bien qu'il ne décrive aucun produit ou technologie en particulier, ce modèle est devenu incontournable pour mettre en corrélation d'autres modèles qui, eux, sont spécifiques à une technologie et pour garantir l'interopérabilité des systèmes informatiques. Pour cette raison, il s'agit du modèle le plus utilisé. Malgré cela, les explications qui en sont données sont rarement satisfaisantes. Aussi, la plupart de ceux qui le rencontrent pour la première fois sont vite découragés, se demandant à quoi il peut bien servir.
Modèle de référence OSI
Le tableau suivant vous présente les couches de notre modèle OSI
Tableau 4.1. Couches du modèle de référence OSI
| Numéro | Nom | Description des fonctions |
|---|---|---|
| 7 | Application | Cette couche représente le plus haut niveau de fonctionnalités. Dans notre exemple de conduite, cette couche correspond à l'action de conduire la voiture. Dans le modèle OSI, elle correspond à l'application qui est exécutée par l'ordinateur : Navigateur, logiciel de messagerie, etc. |
| 6 | Présentation | Cette couche accepte les données provenant directement d'une application et prépare les données provenant d'autres ordinateurs à son intention. Ses tâches peuvent inclure le chiffrement et le déchiffrement des données ainsi que de nombreuses autres fonctions que nous détaillerons au fur et à mesure des chapitre de ce cours. |
| 5 | Session | Le flux de communication entre deux ordinateurs est qualifié de session. Cette couche décrit tous les mécanismes et processus requis pour gérer la session. |
| 4 | Transport | Cette couche inclut toutes les fonctions nécessaures pour gérer les données échangées au cours d'une session. Lors de l'émission, cela consiste à segmenter les données en unités plus petites et à assigner à chacune un numéro unique pour permettre au récepteur de les réordonner. Lors de la réception, cela implique de vérifier que les données n'ont pas été altérées et de les réassembler correctement avant de les passer à la couche supérieure |
| 3 | Réseau | Une session de communication ne se déroule pas toujours entre deux ordinateurs d'un même réseau. Les deux hôtes peuvent parfois même se trouver à un bout du monde. Cette couche contient les mécanismes permettant de déterminer l'itinéraire le plus efficace pour la session |
| 2 | Liaison de données | Cette couche comprend les règles, processus et mécanismes requis pour envoyer et recevoir des données sur le LAN |
| 1 | Physique | Cette couche définit les procédures et mécanismes servant à émettre et à recevoir des données sur le support physique |
Comme pour notre exemple de conduite, ces couches de fonctions s'appliquent dans les deux sens, qui sont ici l'émission et la réception.
Pour bien comprendre le modèle OSI, il ne faut pas perdre de vue qu'il s'agit d'un cadre établissant la séquence des événements permettant l'interconnexion de deux systèmes ouverts. Aucun produit ou technologie ne peut à lui seul satisfaire aux exigences des sept couches.
Utilisation du modèle de référence OSI
Attention, TCP/IP n'est pas seulement une technologue de niveau 4. Il inclut de nombreux petits "utilitaires" qui vont jusqu'à la couche 6. Pour être plus précis, TCP/IP se concentre sur les couches 3 et 4 mais sert à supporter des produits qui couvrent les couches 5 à 7. En effet, un navigateur aura besoin de TCP/IP pour les fonctions de niveau 3 et 4.
Le standard Ethernet de l'IEEE est également représenté. Il correspond aux couches 1 et 2.
Pourquoi les normes de l'EIA/TIA n'apparaissent-elles pas dans la couche physique ?
Ce modèle est essentiellement logique. Il ne décrit aucun produit ni aucune technologie physique. Par conséquent, cette couche détaille non pas le support de transmission, mais les processus et mécanismes requis pour y placer des données et les recevoir de l'autre côté. Cela comprend entre autre la catégorie de performance du câble, les types de connecteurs physiques employés mais pas le câble en lui-même.