Nous avons vu que le RTC était limité du point de vue débit et que les taux d'erreur y étaient élevés. La seule solution viable à l'heure actuelle consiste à numériser les informations.
Pour les réseaux téléphoniques, le passage en signal numérique pose un problème de débit. En effet le RTC admet une bande passante de 3 100 Hz par canal et, si l'on admet un rapport signal / bruit de 12 dB, le débit masimum admissible sur le support ne dépasse pas 12 Kbps. Quel doit être, dans ces conditions, le débit du canal pour que la voix soit transportée de manière satisfaisante ?
Nous avons également vu que le signal analogique associé à la voix compris dnas la bande 300 Hz - 3 400 Hz, devait être échantillonné à la fréquence minimum de 6 200 Hz. En fait, un canal n'est jamais transmis de manière isolée, mais s'insère dans une unité appelée groupe. Dans un groupe, on alloue une bande passante de 4 KHz à chaque canal (en tenant compte d'une zone de séparation, la bande de garde). Comtpe tenu de ces considérations, le CCITT a fixé la fréquence d'échantillonnage à 8 KHz (un échantillon toutes les 125 μs).
Après le découpage temporel vient le découpage des valeurs. C'est l'étape de quantification qui revient à faire correspondre une valeur numérique à la valeur de chaque échantillon. Quelle doit être le nombre de bits utilisés pour coder les échantillons du signal de parole ?
Comtpe tenu de la sensibilité de l'oreille humaine, la normalisation européenne a retenu 8 bits pour le codage. L'échelle de quantification n'est pas linéaire, mais semi-logarithmique afin de renforcer la précision dans la zone où il y a beaucoup d'échantillons avec la même valeur.
Cette loi de quantification permet d'avoir une réponse sensiblement voisine de celle de l'oreille humaine. Ce procédé est appelé loi A. En conséquence, le débit numérique d'un canal avec 8 000 échantillons de 8 bits chaque secondes est de 8 x 8000 = 64 000 bps.
Le débit nécessaire pour véhiculer la voix par un signal numérique est donc de 64 Kbps (codage MIC). Le trafic est synchrone pour satisfaire aux contraintes de type temps réel de la voix. Le codage MIC est directement réalisé dans le poste d'abonné d'une liaison RNIS (Réseau Numérique à Intégration de Services). Le composant qui assure le passage du signal analogique au signal numérique s'appelle un CODEC (COdeur - DECodeur).